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Le mardi 07 juillet 2020, Mme Rolande Lankoandé, Mlle Juliette Ouédraogo et M. Ulrich Ki, lauréats du quiz organisé par la CAMEG sur son compte Facebook, étaient dans les locaux du siège social de la Centrale, sis à la ZAD. Conviés pour la remise officielle de leur lot, les heureux gagnants ont été reçus par Dr Zerbo Oumarou, Conseiller technique chargé des affaires pharmaceutiques, représentant la Directrice générale, Dr Anne Maryse K’haboré, en compagnie de l’équipe de la communication. L’équipe de la CAMEG s’est entretenue avec les invités du jour qui se sont montrés très intéressés par la CAMEG en tant que Centrale d’achat, de stockage et de distribution de génériques et très curieux sur les actions concrètes que mène la Nationale des médicaments dans le contexte sanitaire particulier que connait le monde entier.C’est ainsi, par exemple que Dr Zerbo a présenté les raisons pouvant expliquer certaines ruptures de médicaments génériques, notamment dans les officines pharmaceutiques.

« D’abord il faut souligner que les officines ne sont pas tenues par une obligation de commander les médicaments génériques à la CAMEG. Elles peuvent se ravitailler auprès d’autres grossistes de la place. Toute rupture de générique dans les officines n’implique pas forcement une rupture à la CAMEG. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la rupture d’une molécule, notamment :

 sa non disponibilité auprès des fournisseurs ; c’est le cas par exemple du Parégorique qui n’est plus fabriqué du tout par l’unique fabriquant qui le faisait;
 le manque d’intérêt pour une officine pharmaceutique de vendre un produit jugé peu rentable financièrement parlant. Dans ce cas de figure, le produit existe à la CAMEG, mais la pharmacie X n’en dispose pas ;
 le non-respect du contrat par le fournisseur ; il peut arriver qu’un fournisseur n’honore pas ses engagements dans le délai de livraison par exemple, ce qui peut entrainer une rupture ;
 une flambée de consommation qui épuise « anormalement » le stock de la CAMEG ; c’est le cas par exemple lors des épidémies ;
 une rupture au sein même de la CAMEG ; dans ce cas précis, la rupture normalement n’excède pas 5 jours »

Satisfaite de la réponse de Dr Zerbo, Mme Lankoandé a tenu à féliciter la CAMEG pour ses efforts et a dit apprécier positivement le travail de la Centrale « Avant CAMEG, on souffrait beaucoup pour acquérir les médicaments pas toujours accessibles. Et grâce à votre page Facebook, nous apprenons énormément ; au-delà même de ce que fait la CAMEG », a-t-elle ajouté. M. Ki, quant à lui, s’est intéressé aux génériques, notamment la différence entre la spécialité et le générique d’un point de vue économique et efficacité thérapeutique. Des explications de Dr Zerbo et M. Kéré, Chef de service Communication et relations publiques, il retient que le médicament générique et la spécialité sont aussi efficaces l’un que l’autre. Cependant, les efforts de recherche et développement, de production, de promotion et de commercialisation d’une molécule dite de spécialité occasionnent des coûts qui se répercutent inévitablement sur le prix de vente du produit. D’où la différence de prix. Des compléments d’informations ont également été donnés sur le choix que fait la CAMEG de n’offrir que du générique.

Revenant sur les actions de la CAMEG dans la lutte contre la Covid-19, Dr Zerbo a précisé « qu’en tant qu’outil de la politique nationale de santé, la Centrale a joué un grand rôle dans la riposte contre la COVID-19 au Burkina Faso. Elle a mis à la disposition du CORUS à titre gracieux, un magasin de plus de 500 m2 pour le stockage des dons en intrants COVID. Un appui financier a également été offert au ministère de la Santé dans le cadre d’activité diverses. En outre, la Centrale assure la gestion des intrants COVID et celle-ci est encadrée par un protocole signé avec le ministère de la Santé. Elle doit assurer le déploiement des intrants de santé au niveau des formations sanitaires à l’intérieur du pays et le dispositif de distribution s’appuie sur le réseau décentralisé de la CAMEG. Ce qu’il faut également savoir, c’est que la CAMEG, qui a été sollicitée pour assurer l’approvisionnement du ministère de la Santé en intrants COVID, le fait à un prix presque sans marge » C’est donc dire que la CAMEG est et demeure au cœur des réponses sanitaires au Burkina Faso. Suite à cet échange fructueux qui aura duré presqu’une heure, les lauréats ont reçu leur lot des mains de Dr Zerbo qui les a de nouveau félicité et exhorté à se tenir continuellement informés via les réseaux sociaux de la Centrale.